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title: "Lundi, existence"
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date: 2019-09-23T06:19:04+02:00
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publishdate: 2019-09-23
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draft: false
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categories: ["traces"]
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tags: ["lundi", "angoisse", "existentiel"]
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slug: lundi-existence
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Dans la nuit du matin d'automne, même précoce, sous la roue du vélo
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à assistance animale, sur le bitume phonoabsorbant, aussi noir que les berlines
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de la transition énergétique par habitude de l'ivresse, l'odeur de l'angoisse
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existentielle imprègne l'ensemble des fibres de mes textiles innovants.
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Existence insoutenable, jusque dans l'intime de chaque détail.
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Pourtant, là n'est pas la question de mon embourbement individuel, ce moi qui
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ne parvient pas à se donner l'illusion de l'action, de la décision. Trivial. Un
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Tue-La-Poésie dans lequel je pourrais bien dénicher des germes de poésie. Le
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plaisir de laisser des traces éphémères, un acharnement dérisoire, le salut
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naît de la dérision, faire face à la manière d'un funambule, le vide transpire
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de partout, de toutes les directions, au travers des pores de tout ce que l'on
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érige entre soi et l'existence, ce prédateur, ce chat joueur qui ne connaît pas
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la pitié.
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Car tout meurt, tu meures, tu es mort, la fête est finie, il faut se réjouir
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justement, remuer la terre, les entrailles, combiner les saveurs, tailler dans
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le mou, dans le fuyant, courir sur les sables mouvants, gonfler sa poitrine de
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cette vie impossible, de cette conscience encombrante, qui voit sans voir, qui
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sait sans savoir ou ignore en sachant, tout ces mots pour sauver la face,
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provoquer l'étincelle, s'incendier l'amazonette, retourner à la mine avec vue
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sur des montagnes de silicium, aligner des petits cailloux et se réchauffer le
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cœur.
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