## Définition, avantages et inconvénients[^0] {#first-section} :::{.exercise} Le plus important est de trouver des méthodes et des outils adaptés à *ses besoins*. Ci-dessous sont listés quelques arguments en faveur de l'usage de fichiers au format texte et de la syntaxe markdown, mais aucune méthode ou outil n'est *la* solution miracle pertinente dans *tous* les contextes. ::: ### Définition L'information numérique est utile si elle est *structurée*. C'est ce qui permet, par exemple, que la table des matières d'un document numérique soit constituée de liens vers les sections. Cette structure peut s'obtenir par l'usage des styles et des niveaux de titre dans un traitement de texte (Microsoft Word, Libreoffice Writer, etc.), ou grâce à un langage de balisage comme HTML ou XML. Markdown est une autre méthode, très efficace.[^1] Markdown est *un langage de balisage léger*. Il s'agit d'une syntaxe qui permet, *uniquement avec des éléments textuels*, d'indiquer la structure (sections, titres) et la fonction d'éléments textuels (emphase, liste, liens). Cette structure et ces fonctions sont lisibles, compréhensibles par des êtres humains[^4] ou par des programmes informatiques. Aussi, les documents rédigés à l'aide de markdown peuvent soit être lus tels quels, soit être traités par un programme pour afficher un « rendu » sous forme de page web, de document PDF ou DOCX. La syntaxe markdown est relativement simple à apprendre et mémoriser. Aussi, la rédaction au format markdown repose sur très peu de fonctionnalités de l'éditeur de texte. Le bloc note suffit, même si un peu plus de confort est souhaitable. Cette syntaxe est utilisée par de nombreux logiciels ou services en lignes pour la rédaction. C'est le cas des notes dans [Zotero][17], de solution de prise de note comme [Joplin][18], [Notion][19] ou [Obsidian][20], ou encore d'éditeurs en ligne adaptés au travail collaboratif ([HedgeDoc][5], [HackMD][6], etc.). ### Avantages Les fichiers utilisés ne sont composés que de caractères textuels. Aussi, ils sont : - Simples et légers : - Ne dépendent pas d'un logiciel spécifique, ni d'un système d'exploitation. - Pourront être ouverts et édités dans n'importe quel contexte, et probablement dans un avenir éloigné (pérennité). - Rapides à ouvrir. Avec n'importe quel éditeur de texte (bloc note Windows, Notepad++, TextEdit, Gedit, VIM, EMACS, etc.) - Faciles à sauvegarder, copier, synchroniser, partager. Toujours grâce à leur nature textuelle, il est facile d'avoir des outils pour rechercher (et remplacer) rapidement du texte au sein non seulement du fichier ouvert, mais d'un ensemble de fichier dans un répertoire. \ Il est même possible d'écrire des programmes pour modifier ou utiliser automatiquement ces fichiers. Et il en existe justement beaucoup ! Grâce à ces propriétés, il est possible : - De prendre des notes au clavier rapidement, de manière structurée, et avec une recherche rapide. - De rédiger des documents simples (une note) ou complexes (une thèse). - De regrouper un ensemble de notes dans un « bloc note » et de naviguer dans cet ensemble, de rechercher de l'information . - De manière similaire, de regrouper un ensemble de fichiers pour constituer un document complexe, comme un livre ou un article scientifique. - Enfin de convertir à partir des mêmes fichiers le document dans plusieurs formats pour une diffusion sur le web, la lecture dans un PDF ou un ePub (compatible avec une liseuse électronique). Enfin, les fichiers textuels sont particulièrement adaptés au suivi de l'historique des modification (*versioning*), par exemple avec le logiciel [Git][7]. ### Inconvénients Pour un usage simple, l'apprentissage n'est pas très difficile. La syntaxe de base s'acquiert rapidement. Pour parvenir à rédiger des documents relativement complexes (notes, citations et bibliographies, etc.), cet apprentissage est un peu plus long. Afin de maîtriser la conversion dans différents formats, tout en personnalisant la mise en forme des documents obtenus, il devient vite nécessaire d'apprendre à utiliser d'autres outils, à modifier des modèles dans les formats désirés (HTML, DOCX, peut-être LaTeX, etc.). Certains éditeurs intègrent la fonction de conversion, mais elle repose sur l'installation de logiciels annexes, principalement `pandoc`, mais aussi une distribution LaTeX pour obtenir une conversion en PDF. Ces outils ne sont pas si difficiles à installer. Surtout, ils sont libres, gratuits et disponibles pour Windows, Mac OS ou Linux. Pour utiliser `pandoc`, qui est l'outil de conversion le plus complet, il est nécessaire de le faire « en ligne de commande » plutôt que dans une interface graphique, avec la souris. C'est un élément en plus à apprendre, mais qui ouvre beaucoup de possibilités. Le travail collaboratif à plusieurs est toujours possible, mais selon les cas avec une certaine friction. La situation la plus simple est d'utiliser un éditeur en ligne qui offre des fonctionnalités d'édition à plusieurs. Souvent cela est au prix de ne pouvoir disposer de toute la puissance de `pandoc`, du moins directement. Toujours dans le cas où toutes les personnes qui collaborent sont capables de travailler avec les mêmes outils, elles peuvent toujours travailler ensemble en se mettant d'accord sur un « workflow », par exemple grâce à `git` mentionné plus haut. Mais c'est un outil de plus à apprendre. Et de nouvelles possibilités à découvrir. Enfin, si les personnes avec qui on collabore ne veulent ou ne peuvent pas utiliser les mêmes méthodes, alors il faudra mettre en place un processus d'export et d'import un peu complexe, mais en partie automatisable [@perretMarkdownTraitementTexte2022].