igor.milhit/content/blog/la-danse-des-flamants-rose.md

52 lines
2.5 KiB
Markdown
Raw Normal View History

---
title: "La danse des flamants rose"
date: 2024-10-21T16:00:28+02:00
draft: true
categories: ["lectures"]
tags: ["anticipation", "écologie", "colonialisme"]
postimage: "danse-flamants.jpg"
postimagedescription: "Couverture de livre sur une table."
slug: la-danse-des-flamants-rose
---
Le récit se situe dans une temporalité indéfinie, quelque part dans le futur.
La catastrophe en cours s'est déployée, a connu quelques clics de
plus, et la Mer morte s'est évaporée, laissant une grande quantité de sel, mais
aussi la place à une bactérie qui tue les primates que nous sommes.
Les pas encore morts se sont retirés derrière le mur et ont laissé mourir un
peu tout ce qui bougeait de l'autre côté. L'image est efficace.
Et c'est de ce côté que celles et ceux qui survécurent ont construit une
nouvelle société, grâce aux flamants roses, sans qui leur vie n'aurait pas été
possible. Une société réunissant des palestiniennes et des palestiniens, des
israéliennes et des israéliens, des immigrées et des immigrés, bien que ça ne
devrait pas être nécessaire de le préciser, vu que nous le sommes tous et
toutes. Des anciennes scientifiques, des anciens militaires, des anciennes
colonisées…
Tout n'est pas expliqué, tout n'est pas compréhensible (du moins *je* n'ai pas
tout compris). La langue est plutôt poétique, retranscrit la parole des vivants
(les non humains). Ce n'est pas une traduction, c'est écrit en français.
L'autrice, [Yara El-Ghadban][2], vit à Montréal.
J'ai apprécié cette lecture, car c'est un effort pour se projeter dans la vie,
plutôt que la mort qui est omniprésente aujourd'hui, parce que ça imagine une
suite à l'horreur actuelle, la catastrophe mentionnée plus haut, qui comprend
la destruction écologique, la prolifération des maladies et les guerres
d'extermination. Avec et sans naïveté.
Une dédicace au début du livre mentionne [Refaat Alareer][1] et le poème *If I
must die*[^1]. Ce livre est un cerf-volant qui veut répandre l'espoir, ce dont
il est question dans le poème.
{{< smallcaps "el-ghadban" >}}, Yara, 2024. *La danse des flamants roses*.
Montréal (Québec) : Mémoire dencrier. Roman. ISBN 978-2-89712-981-1.
<!-- références -->
[^1]: Il existe au moins une version mise en musique, par Checkpoint 303 :
<https://checkpoint303.bandcamp.com/track/if-i-must-die>
[1]: https://www.contretemps.eu/hommage-refaat-alareer-palestine-gaza/ "Hommage sur le site Contretemps"
[2]: https://fr.wikipedia.org/wiki/Yara_El-Ghadban "Article wikipédia en français"